Unipêche perquisitionnée à Paspébiac
Gaspésie
Unipêche MDM de Paspébiac, en Gaspésie, a été perquisitionnée par Pêches et Océans Canada et trois policiers de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC). Gino Lebrasseur, directeur général de l’entreprise, ne comprend pas cette perquisition et en est très surpris rapporte le journal Le Soleil.
Les autorités cherchaient des preuves de rejet en mer de crabe des neiges de taille légale. Pourquoi de tels rejets? Parce qu’il y aurait une pratique où les plus petits crabes de taille légale sont rejetés pour pêcher plus de gros crabes qui valent plus cher dans l’estuaire. Parce qu’il y aurait une pratique où les vieux crabes (crabe sale) ou mutilé sont rejetés dans l’estuaire pour pêcher les spécimens propres et complets. Certains pêcheurs rejetteraient ces trois types de crabes de moindre valeur au profit des gros crabes complet. Le quota est donc atteint, mais dans les fait, plus que le quota est pêché, on se débarrasse de la pêche de moindre valeur pour pêcher davantage de crabe de meilleure valeur.
Gino Lebrasseur estime que c’est le rôle des observateurs sur l’eau, de veiller à cela et que lui n’a que des liens d’affaires avec les pêcheurs qui livrent leurs crabes chez lui. «Ils ont un quota de crabe, ils le pêchent, il [le crabe] est débarqué et rentré à l'usine pour transformation» précise-t-il à l’intention du Soleil.
L’usine est propriété de cinq crabiers. Voilà pourquoi, peut-être, les autorités cherchent là des preuves de rejets aux installations de Paspébiac. Malgré sa surprise, Gino Lebrasseur assure avoir bien collaboré durant les douze heures qu’a duré la perquisition. «On est à savoir le lien avec l'usine là-dedans. On attend des informations là-dessus [...] Ils ont passé en revue toute notre documentation.» a-t-il dit au Soleil.