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Les clubs de motoneigistes de l’Estrie seront presque tous fermés

Estrie

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Les hivers plus doux ne sont pas la seule menace qui pèse sur les motoneigistes. L’accès aux terres agricoles pour leurs sentiers en est une menace bien réelle à effet immédiat. La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) estime que sur 15 clubs de motoneigistes en Estrie, 13 ou 14 n’ouvriront pas cette année. L’Union des producteurs agricoles (UPA) a lancé un mot d’ordre à ses membres de ne pas donner de droits de passages aux motoneigistes et aux VTT tant que le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision de réduire de 80 millions de dollars le budget de prestation de l’assurance récolte.

L’Estrie sera donc plus touchée que la plupart des autres régions, tellement que la FCMQ, prévoit des effets négatifs pour deux voire trois années, rapporte La Tribune de Sherbrooke. «Les motoneigistes sont carrément pris en otage. C'est extrêmement déplorable qu'une industrie prenne en otage une autre industrie qui est supportée par 4000 bénévoles. Les agriculteurs aussi sont situés en région, tout comme nous, et ce sont nos partenaires depuis 40 ans. La motoneige représente un apport économique important pour les régions», estime Mario Côté, président de la FCMQ en entrevue avec La Tribune.

 

Si on se fie à l’allocution du ministre Laurent Lessard au 86ième congrès de l’UPA cette semaine à Québec, la position du gouvernement n’a pas changé et le conflit perdure. Les délégués arboraient dans la salle des pancartes montrant Jean Charest en agent immobilier avec un chapeau de cowboy et un gros titre : Ferme à vendre. Les agriculteurs sont en colère et rien ne semble vouloir bouger entre l’UPA et le gouvernement.

 

Les sentiers demeurent donc fermés, faute de pouvoir passer sur les terres agricoles. «Dans plusieurs villages, il y a des dépanneurs, des postes d'essence et des restaurants qui profitent des retombées de l'industrie touristiques de la motoneige. On parle de retombées dans le monde rural essentiellement», selon monsieur Larouche. «Ça peut créer des malaises. Les propriétaires privés forestiers et agricoles doivent acheter dans les commerces de leur localité. Il se peut que le propriétaire du dépanneur par exemple ne soit pas très content quand il les verra dans son commerce s'ils ont bloqué l'accès de leurs terrains aux motoneiges. Des restaurants et des stations d'essence restent en vie l'hiver à cause du passage des motoneigistes et les régions en souffriront» prévient-il, toujours en entrevue à La Tribune.

 

Pourquoi l’Estrie serait plus touchée par le blocus des agriculteurs? Tout simplement par manque de terres publiques qui permettraient de contourner les secteurs agricoles. Les seuls clubs qui pourraient rester ouverts partiellement sont ceux d’Asbestos et de Sherbrooke. Ceux de Valcourt, Coaticook, Magog, Weedon, Stanstead, East Angus, Martinville et Lambton ont déjà affirmé qu’ils n’ont d’autres choix que de fermer.

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