Au tour de Charlevoix de subir le joug de l'industrie porcine!
Le mouvement des citoyens de Charlevoix pour un environnement sain est insatisfait des conclusions du comité de révision du règlement de contrôle intérimaire sur l’industrie porcine.
En septembre 2006, un groupe de citoyens de Charlevoix a participé à cette grande parade théâtrale qu’est une consultation publique sur l’établissement d’une nouvelle porcherie à Saint-Irénée. Les jeux étaient faits, car le projet de porcherie était déjà accepté.
Lors des discussions, aucun des acteurs du drame de la production massive de porcs n’abordait la question de la protection de l’eau, sauf nous. Nos revendications ont conduit à la mise en place d’un comité de révision du règlement de contrôle intérimaire de la production de porcs dans Charlevoix Est au niveau de la MRC.
Notre région compte seulement 8 % du territoire consacré à l’agriculture, dont 50 % de cette petite superficie est occupée par l’industrie porcine. Il n’y a plus de terres disponibles pour épandre davantage. Onze bâtiments sur 20 se trouvent à Saint-Irénée. Devant cette forte concentration, notre grande préoccupation reste la qualité de l’eau. De fait, une grande partie des fermes d’élevage de porcs se situent à la tête de la rivière Jean-Noël, une zone de recharge de la nappe phréatique. Ce secteur présente des caractéristiques géomorphologiques particulières en raison de l’impact de l’astroblème, ce météorite qui a fracassé le sol charlevoisien il y a des millions d’années. Les hauteurs de Saint-Irénée constituent une zone particulièrement vulnérable aux infiltrations de lisier de porcs. Malgré nos interventions répétées, nous avons constaté que la protection des eaux n’entre pas dans le schème des préoccupations de l’UPA et des fonctionnaires des différents ministères qui la soutiennent. Agronomes, producteurs et fonctionnaires se réfugient constamment derrière les fameuses normes du ministère de l’Environnement et du Développement durable pour répéter sans se lasser que si les normes sont respectées et que nous n’avons pas à nous préoccuper. Ils se réfugient derrière la loi sur la protection du territoire et des activités agricoles qui leur donnerait le droit de produire en toute impunité, de s’accroitre selon les normes et qui annule le pouvoir des municipalités de règlementer chez elles. Finalement, le nouveau règlement de contrôle intérimaire propose une augmentation de (15 %) des surfaces de bâtiments.
Ils ne voient pas la nécessité d’analyser en profondeur la situation des eaux ni d’envisager des mesures de précaution pour prévenir les problèmes. En réalité, tout nous porte à croire que des problèmes sérieux existent. À titre d’exemple, dans une zone d’épandage intensif, le rang Saint-Pierre à Saint-Irénée, nous constatons que les tests d’eau réalisés au fil des ans indiquent parfois des taux de nitrites/nitrates qui dépassent la norme maximale de 10mg/litre.
Pour toutes ces raisons, nous exigeons une limite à l’expansion de l’élevage porcin. Nous demandons le plafonnement des installations sur gestion liquide des fumiers aux 30 000 mètres carrés actuels. Nous nous opposons à tout agrandissement d’unités d’élevage porcin installées en dérogation.
Nous réclamons une enquête sur la qualité de l’eau souterraine à Saint-Irénée. Voir notre position (PDF).
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Renseignements:
Jacques Gagnon
(418) 452-8121
jacgagnon@sympatico.ca
Diane Culhane
(418) 452-8271
gddenis@videotron.ca
André Jacob
(418) 452-8276
jacob.andre@videotron.ca
Source:
Mouvement des Citoyens de Charlevoix pour un Environnent Sain