L'uranium suscite la grogne à Sept-Îles
Côte-Nord
Minerai d'uranium
Source image :
USGov-Interior-USGS-Minerals
Le Journal de Sept-Îles rapporte que 200 personnes et cinquante automobilistes ont manifesté vendredi midi, le 30 octobre, pour protester contre l'exploitation d'uranium dans la région. Des médecins ont même profité de la manifestation pour menacer de quitter la région si l'exploitation de l'uranium devait se concrétiser.
Cette menace n'est pas nouvelle. En décembre 2008, 34 médecins ont signé une lettre commune exigeant un moratoire sur l'exploration et l'exploitation d'uranium dans la région. La construction d'une route pour se rendre sur un site d'exploration s'est concrétisée et dix médecins ont relancé leur promesse de quitter la région. «C’est une réaction de colère et d’indignation, déclare le pneumologue Bruno Imbault interrogé par le Journal de Sept-Îles. Nous avons du mal à croire qu’une province comme le Nouveau-Brunswick ait interdit toute exploration et que nous le permettions ici. Nous sommes préoccupés par les conséquences qu’il peut y avoir sur l’environnement et la santé des gens.»«J’habite à Sept-Îles pour la qualité de vie, de l’eau, de l’air. Nous essayons d’amener des gens travailler ici, et ce n’est pas avec cette carte de visite que nous allons être capables de recruter», argumente la psychiatre Isabelle Gingras pour le Journal de Sept-Îles.
Suite à la conférence de presse des médecins, 200 manifestants ont marché durant une heure sur le boulevard Laure. «L’uranium touche tout le monde à Sept-Îles, je m’attendais à une belle sortie, mais la participation a été incroyable, affirme le porte-parole de Sept-Îles sans uranium, Marc Fafard à l'intention du Journal de Sept-Îles. La prochaine étape, c’est de se rendre bloquer les travaux en fin de semaine. Il faut que ça s’arrête maintenant. On demande un moratoire maintenant.»
L'exploration et l'exploitation d'uranium suscite le débat et déchaîne les passions sur la Côte-Nord. Plus qu'un moratoire, c'est peut-être un référendum qui s'avère nécessaire ici avant de permettre l'avancement des travaux.
Pourtant, les humains ont besoin de sources alternatives d'énergie pour contrer le réchauffement climatique. L'uranium est une solution et s'il y en a au Québec, nous nous devons de l'exploiter et l'exporter. Bien sûr, ceci ne doit pas se faire au détriment de la santé humaine. S'il y a le moindre doute là-dessus, il faut attendre et ne pas créer de catastrophe comme avec l'exploitation de l'amiante. La prise de position des médecins de la région sur la santé humaine est, je l'avoue, très préoccupante et il est facile de comprendre l'inquiétude de plusieurs citoyens.
L'autre inquiétude concerne le manque de diversité économique de la région qui se concentre trop autour des mines, pêches et forêts. Bref, la région de la Côte-Nord est surspécialisée en exploitation des ressources naturelles.
Pour l'Uranium a Sept-Iles
Matthieu Gallant
Vendredi 06 Novembre 2009 13:24:37