Les champs de soya du Québec attaqués par des pucerons
Agriculture
Le puceron du soya attaque. La bestiole adore le soya et prolifère de manière exponentielle. Claude Parent, agronome au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a affirmé au quotidien La Voix de l’Est qu’il s’agit d’une épidémie. «On a eu des conditions chaudes tôt ce printemps, ce qui a fait éclore les oeufs beaucoup plus tôt. Les pucerons du soya sont donc arrivés beaucoup plus tôt. Comme ils se multiplient rapidement, on a des infestations plus élevées que par le passé. On a présentement des taux qu'on observe habituellement à la mi-août ou la fin août», affirme l’agronome. L’insecte est apparu au Québec en 2001 et cette année est la pire.
La population de pucerons double aux trois jours. Ce sont de vraies machines reproductrices. Si vous les exterminez aux insecticides, trois semaines plus tard tout redevient comme avant l’arrosage. De quoi faire exploser les coûts de production du soya. «En été, au lieu de pondre des oeufs qui prennent du temps à éclore, les pucerons donnent naissance à des bébés. Toutes des femelles, elles-mêmes enceintes. De telle sorte que, 10 jours après leur naissance, celles-ci commencent à donner naissance à d'autres», explique M. Parent à la Voix de l’Est.
Les producteurs de soya sont inquiets et le MAPAQ les comprends car il y propagation du puceron du soya, il y aura une perte de rendement des récoltes et de plus, tous les producteurs ont besoin d’insecticide en même temps d’où des délais de livraison d’une semaine. Lorsque la situation est critique, une semaine va faire diminuer de beaucoup le rendement d’une parcelle. L’arrosage se fait à partir de 500 pucerons par plant. À partir de 250, il faut rapprocher les observations.
Au Canada ont dénombre 1800 km carrés de champs de soya. La moitié de ces champs sont plantés de soya génétiquement modifié. Malgré tout, ces plants ne sont pas à l’abri du puceron. Est-ce bien utile dans un tel cas de continuer à développer des OGM. Ils font la preuve que la nature les rattrape toujours.
La Montérégie est une région particulièrement atteinte mais l’épidémie s’étend à toutes les régions du Québec.
Voir aussi: Infestation de pucerons du soya dans la Montérégie, Lanaudière et les Laurentides.