La Coop fédérée souhaite l'établissement d'un nouveau contrat social en agriculture
Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois
La Coop fédérée désire que les citoyens, les agriculteurs et les consommateurs établissent conjointement un nouveau contrat social en agriculture. C'est le point de vue que le plus important regroupement coopératif agricole énonce dans son mémoire déposé aujourd'hui dans le cadre des audiences nationales de la Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois.
Le réseau coopératif constate que le débat sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois reste à faire au sein de la population. « L'approche traditionnelle de consultation au Québec laisse toute la place aux organisations et aux groupes de pression » de souligner Denis Richard, président de La Coop fédérée. « Ce que nous proposons c'est de laisser toute la place aux citoyens, agriculteurs et consommateurs, de manière à ce qu'ensemble, ils écrivent les termes du nouveau contrat social sur lequel nous pourrons asseoir solidement la nouvelle politique agricole québécoise. »
L'organisme souligne que cette approche de démocratie participative a régulièrement été utilisée dans les pays d'Europe du Nord, pour trouver des solutions à des problèmes d'intérêt général dont la solution ne semble pas s'imposer d'emblée.
« La mécanique est simple. Le gouvernement mandate une firme de consultation publique pour sélectionner au hasard et en fonction d'un cahier des charges, un nombre défini de consommateurs et d'agriculteurs » indique Mario Hébert, économiste principal et 1er responsable du développement durable. « Ceux-ci sont ensuite informés des enjeux, par de nombreux experts indépendants, et sont invités à peser le pour et le contre des options qui s'offrent à nous et à formuler des recommandations au gouvernement. »
« Nous reconnaissons qu'une telle proposition est audacieuse mais à notre avis c'est d'un tel électrochoc dont nous avons besoin pour sortir l'agriculture de son isolement et lui redonner un sens au coeur des préoccupations de notre société », conclut le chef de la direction de la Coop fédérée, Claude Lafleur.