Aux agriculteurs de trancher sur le monopole de l’UPA
Agriculture
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Tel Ponce Pilate, le gouvernement du Québec se lave les mains à propos du monopole de l’UPA. Aux agriculteurs eux-mêmes d’en décider. C’est ainsi qu’on tranchera sur l’une des recommandations du rapport Pronovost sur l’avenir de l’agriculture paru il y a trois ans. La Presse canadienne a appris que c’est par voie de référendum que les agriculteurs seront amenés à se prononcer.
Les agriculteurs devront donc décider d’eux-mêmes s’ils veulent une accréditation syndicale unique pour les représenter. L’Union des producteurs agricoles est favorisée par cette méthode par rapport à l’Union paysanne plus marginale et pas vraiment reconnue.
Mais il y a une donnée inconnue dans l’équation. Combien de membres de l’UPA espèrent en silence la fin du monopole?
C’est à suivre. Tout ça devrait se faire dans le sillage de la parution du Livre vert intitulé Donner le goût du Québec à paraître en 2011 qui a été conçu et initié par Claude Béchard et poursuivi par Laurent Lessard suite au décès du premier. Le livre fera par la suite l’objet d’une consultation, puis du dépôt d’une politique accompagnée d’un projet de loi-cadre. Ce sera la première politique agricole du Québec qui viendra chambouler quatre lois actuelles : Loi sur les producteurs agricoles, Loi sur la mise en marché, Loi sur la protection du territoire agricole et redéfinition du ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’alimentation.
L’avenir du monde agricole au Québec se jouera cette année. On parle de diversification des marchés pour une diversification de produits, pluralité des entreprises, compétitivité et rentabilité améliorées et respect obligatoire de l’environnement. On y parle aussi de l’aliment québécois mieux identifié, mieux ciblé et promo dans la province et sur les marchés d’exportation.
