Ne plus vendre de poissons menacés
Pêche et agroalimentaire
Loblaws a décidé de ne plus vendre de poissons menacés à la grande joie d’organismes environnementaux comme Greenpeace. D’ici 2013, Loblaws va cesser toute vente de poissons menacés d’extinction. À titre d’exemple, il n’y aura plus d’aiglefin et de flétan. Cette façon de faire permettra de vendre uniquement des poissons qui répondent à des critères d’approvisionnement durable. Toutes les chaines d’alimentation sont critiquées pour vendre des espèces de poisson menacées. Loblaws est le premier à s’engager à agir concrètement. «Cette décision va dans la bonne direction pour les océans, a résumé pour Le Devoir, hier, Beth Hunter, coordonnatrice de la campagne Océans de Greenpeace. En effet, 90 % des grands poissons prédateurs ont déjà disparu de nos océans, et il est grandement temps de retirer toutes les espèces [menacées d'extinction] de nos tablettes.».
Certains supermarchés Loblaws n’attendront pas 2013 pour agir. Ils sont cinq supermarchés à avoir décidé, hier de ne plus vendre de poissons dits à risque. D’autres supermarchés à travers le Québec et le Canada emboiteront le pas d’ici 2013.
Sur les produits vendus sur les étals, quinze ne seront plus vendus par Loblaws et cette liste de poissons a été émise par Greenpeace. La liste comprend : l’espadon, la crevette tropicale, le flétan de l’Atlantique, la mactre de Stimpson, les pétoncles géants de l’Atlantique, le thon rouge et le saumon de l’Atlantique d’élevage. Cette liste est partielle, mais cela donne une idée des changements d’habitude alimentaires que nous devrons faire pour préserver la ressource. Il faudrait aussi, idéalement, que les consommateurs boycottent ces produits qui vont continuer à se vendre sous les autres bannières moins respectueuses de nos ressources maritimes.
Les grandes entreprises de distributions alimentaires sont accusées par Greenpeace de contribuer à l’épuisement des ressources de la mer par des politiques d’approvisionnement qui ne tiennent pas compte de la pérennité de la ressource. Loblaws obtient malgré ses engagements une note de 2,4 sur 10 pour ses pratiques et initiatives durables dans ses poissonneries. Et c’est une des meilleures! Voyons les autres : Sobeys 1,1 sur 10, Wal-Mart, 1 sur 10, Costco, 0,7 sur 10 et Métro 0,1 sur 10.
Pour avoir travaillé dans des poissonneries du temps que j’étais étudiant, l’objectif est la croissance soutenue du chiffre de vente. On se retrouve 20 ans plus tard avec l’effondrement des stocks de nombreuses espèces. Il est temps que ça cesse. L’initiative de Loblaws est à souligner.