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Le MAPAQ assez bien perçu par la protectrice du citoyen

Agroalimentaire

Raymonde St-Germain.
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La crise de la listériose qui a frappé durement l’industrie des fromages à la fin de l’été 2008 a laissé des cicatrices. Nombreux producteurs de fromages et marchands en veulent encore contre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) pour avoir pris la décision de détruire massivement des fromages. Or, le rapport de la protectrice du citoyen sur cette crise donne raison, dans l’ensemble, au MAPAQ à propos de sa façon de gérer la crise.

Mme Raymonde Saint-Germain, la protectrice, a affirmé qu’il était justifié que le MAPAQ agisse de la sorte car la bactérie Listeria monocytogenes peut avoir de graves conséquences sur la santé humaine.

Beaucoup de producteurs de fromages fins ont critiqué cette façon de faire qu’ils jugent excessive. Lors du pic de la crise, 300 fromagers ont été visités par le rappel massif de fromages.

La critique n’est toutefois pas exempte non plus du rapport de la protectrice du citoyen en ce qui concerne le MAPAQ. En effet, Mme Saint-Germain estime que le rappel des fromages a été prématuré et que le ministère a mal évalué les risques. Dans le même souffle, la communication du MAPAQ avec la population a été, c'est le moins qu'on puisse dire, pas très habile. En aucun temps, le ministère ne s’est soucié de l’impact économique du rappel massif et n’a pas réussi à faire passer son message auprès de la population et encore moins des détaillants et artisans. Les méthodes d’enquête du MAPAQ visaient des fromages découpés et non des meules même si celles-ci étaient disponibles. En ce sens, le MAPAQ n’aurait pas respecté les normes qu’il s’est lui-même fixées. Aucune norme homogène ne fut appliquée et ce fut à la va-comme-je-te-pousse de manière différente d’une place à l’autre. Un peu comme si le ministère était en mode panique.

Autre reproche de la protectrice du citoyen concerne les inspections avant la crise qui auraient été insuffisantes et les inspecteurs pas tout bien formés sur les procédés de fabrication utilisés dans l’industrie du fromage.

Deux entreprises devraient être indemnisées selon la protectrice : la Société coopérative agricole de l’Île-aux-Grues et la Fromagerie Blackburn de Jonquière au Lac-Saint-Jean. L’enquête concernant ces deux entreprises, selon la protectrice, était partielle et incomplète.

En conclusion, Mme Germain souhaite que le MAPAQ offre un soutien d’ordre financier et technique aux détaillants pour leur permettre de s’adapter aux nouvelles exigences gouvernementales en matière de salubrité et de qualité.

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