La rivière Richelieu déborde depuis plus d’un mois
Montérégie
L’eau monde dans la rivière Richelieu, en Montérégie, et aux abords du lac Champlain. Il faudra effectuer de nouvelles évacuations. Ces inondations records, qui durent depuis plus d’un mois, semblent être la conséquence des changements climatiques. Plus d’énergie dans l’atmosphère, p lus de perturbations et, de fait, plus de précipitations au-dessus de nos têtes alors que c’est la sécheresse, par exemple, en France. Ce n’est pas tant la fréquence que l’intensité des phénomènes qui s’intensifie. Cette crue des eaux historiques aux abords du Richelieu est exceptionnelle tant dans le débit que dans la durée.
Depuis hier, dimanche le 22 mai, l’eau a grimpé de 10 à 15 centimètres. Ceci dit, ce qui va compliquer les choses, ce sont les vents du sud qui se lèvent et qui vont faire monter le niveau de la rivière de 20 cm d’ici minuit. On note que sur le lac Champlain, des vents de 60 à 90 km/h créent des vagues de 90 centimètres. Cela complique la vie des riverains déjà affectés.
Devant ce triste concours de circonstances, plusieurs municipalités riveraines préparent des évacuations. Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix recommande même à ses citoyens de se préparer à évacuer. Située dans le Haut-Richelieu, cette municipalité est particulièrement affectée jusqu’à présent par les inondations. Du côté de Saint-Jean-sur-le-Richelieu, on effectue des évacuations volontaires et le pont Gouin, reliant le centre-ville de Saint-Jean à celui d’Iberville a été fermé dans la nuit de dimanche à lundi à cause du niveau de l’eau trop élevé.
Devant une telle situation, on se demande pourquoi l’armée canadienne a retiré 550 des 800 soldats affectés aux opérations mardi passé. Une semaine plus tard, on ne peut pas dire que la situation s’est améliorée. La population et même le premier ministre du Québec Jean Charest, en visite dans la région la fin de semaine passée, demandent le retour des soldats. Gérard Dutil, maire de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, a bien résumé la situation à Branchez-vous Matin : «Nos problèmes changent de jour en jour, d'heure en heure, voire même de minute en minute, a noté le maire samedi. Or, l'armée a besoin d'avoir la commande 24 heures à l'avance. Mais, elle doit être là, même s'il y a des soldats qui n'ont pas grand-chose à faire. Ils sont là en réserve et ils peuvent répondre à des besoins. »